Bagarre sur la place publique

Vers l'heure du midi la place publique était bondée de gens et il était très pénible de s'y avancer sans bousculer personne. La voyageuse tenta doucement de se faufiler entre les habitants. Les marchands criaient leur prix de vente à haute voix, ce qui la frustrait sérieusement. En faisant son chemin elle entendit un enfant pleurer dans la foule. Elle parvint à le rejoindre sans trop de difficulté. Elle se pencha pour lui parler.

" Est ce que tu es perdu? Ou sont tes parents? "

Le petit semblait effrayé par la foule et ne lui répondit pas. Elle le prit par la main pour s'éloigner du bain de la foule et pour le calmer.

" Tiens nous serons mieux ici. "

Elle essuya ses larmes et le rassura du mieux qu'elle pue. Comme elle allait lui redemander ou étaient ses parents une main la poussa brutalement au sol. Ébranlée elle resta au sol un instant. Au dessus d'elle un homme criait comme un dégénéré.

" Ne touchez pas à mon enfant! De quel droit osez vous? "

Elle essaya de s'expliquer mais l'homme n'arrêtait pas de gueuler.

" Monsieur votre enfant pleurait et semblait perdu! "

Il remit sa main sur elle et cette fois elle ne le laissa pas faire. D'un coup de pied elle le fit tomber de tout son long. Elle se releva aussitôt pour être prête à sa réaction. Comme prévu il se releva fou de rage et sortie de son manteau un couteau.

" Héééé! Serait t-il préférable de discuter calmement au lieu de se battre cher monsieur? "

Elle n'eut pas le temps de finir sa phrase que l'homme hytérique fonçait droit sur elle.......

Un homme qui se promenait dans la foule vit la scène et s'approcha aussitôt. Lorsqu'il vit que les choses ne s'arrangeaient guère il bondit sur l'homme qui tentait de sauter sur la femme. En s'élançant il sorti de sa poche une chaine et la déploya pour atteindre l'aggresseur au poignet. Ce dernier fût attiré par l'arrière et tomba au sol.

" Mais que se passe t-il ici? " s'écria fermement l'inquisiteur de la garde...

Ophélia fit le saut quand une chaine s'enroula autour du poignet de son agresseur. Tout se passa si vite qu'elle ne pu réagir. Une fois l'homme maitrisé elle s'adressa à l'inquisiteur gênée.

" Cette homme croit que j'ai voulu attaquer ce gamin en pleur. Le pauvre était au milieu de la foule et semblait perdu. Je n'ai voulu que le rassurer! Je crois que tous cela n'est qu'un malentendu? "

L'inquisiteur l'intimidait un peu. Elle connaissait sa réputation et au bout de la ligne la décision de l'arrêter lui revenait ...

Les yeux de Le Sablier se posèrent sur le garçon qui avait les joues mouillées de larmes. L'homme qu'il avait maitrisé rouspèttait dans le vide sans savoir à qui il faisait affaire.

" Toi! Est-ce bien ton père qui est là? "

Le petit garçon prit du temps avant de confirmer d'un geste timide de la tête que cet homme était bien son père. Sinclair se retourna vers l'homme et l'averti d'un ton sévère et solonel.

" Vous ne pourriez pas faire plus attention et jeter un oeil sur votre enfant? Vous avez vue cette foule? N'importe qui pourrait s'y perdre! Même un soldat! "

Ses yeux se posèrent ensuite sur la jeune dame. Il était de son devoir de lui demander si elle voulait porter plainte.

" Vous avez le droit de porter plainte contre ce père irresponsable madame! Que dédicez vous? Il vous a bien agressé sans raison n'est ce pas? "

L'inquisiteur commençait à perdre patience. La foule était très bruyante et les corps dégageaient une chaleur suffoquante...

À la seule idée de porter plainte son ventre se noua.

" Porter plainte ? Non heureusement que vous êtes arrivé à temps m.l'inquisiteur! Ça ne sera pas nécessaire. De plus je ne suis que de passage dans cette ville je ne voudrais pas prolonger mon voyage avec cet incident! "

Ophélia avait l'habitude dans dire toujours trop quand elle était stressée. Une fois de plus, de dire qu'elle faisait juste passer n'était peut-être pas une bonne chose à dire à un inquisiteur de la garde...

Aussitôt Sinclair fronça le sourcis. Le fait qu'elle n'était pas de la région le chicotta. Il ne comprenait pas non plus pourquoi elle ne voulait pas porter plainte. Frustré par la situation il empoigna le père par le bras et le metta sous la garde de ses hommes.

" Très bien alors je m'en occuperai moi même! Emmenez le! "

2 hommes s'empara de la victime et ne cédèrent point sous ses cris de désespoirs. Le petit garçon se mit à pleurer voyant la scène.

" En ce qui vous concerne gentille dame pourrais-je voir vos papiers s.v.p! "

Il posa un regard sévère sur le bambin et lui demanda de se taire...

Dès qu'elle eut fermée la bouche elle sue qu'elle venait d'envenimer les choses. Le père était maintenant à la merci des soldats et le petit garçon dans tout ces états. Elle détestait voir des êtres de pouvoir agir de la sorte, il fallait qu'elle fasse quelque chose au plus vite.

Comme la situation n'était pas assez ardue comme ça il lui demandait maintenant ses papiers.

- Mes papiers? ... heu mais bien sûr .... tenez les voilà!

Elle sortie de son sac de vieux papiers défraichis qu'elle avait roulés et attachés soigneusement.

Il prit les papiers de la jeune femme et posa ses yeux sur chaque lettre du document. Il s'aperçut que c'était les bons papiers mais que ces derniers n'avaient pas été mise à jour.

- Depuis combien de temps circulez vous avec ses papiers? Vous devez voir un conseiller du roi pour qu'il les valide! Vos documents ne sont pas à jour et vous êtes donc dans l'illégalité de circuler comme bon vous semble à Orion!

Il lui tendit ses papiers et la fixa d'un air froid et sévère.

- Suivez moi je vais vous conduire à la salle du conseil!

Une boule lui monta à l'estomac quand il lui dit que ses papiers n'étaient pas à jour. C'est une chose qu'elle ne cessait de reporter de ville en ville. Finalement la paresse la rattrapa enfin. Elle balbutia quelques mots de peine et de misère.

- Je vais suivre votre conseil et remédier au problème sur le champ!

Elle remit ses papiers dans son sac maladroitement et se prépara à suivre le général comme un petit chien...

Suite au château de Milor