Une journée banale, en apparence.

Friedrich Denoch venait de terminer son tour de garde du château aujourd'hui, il allait enfin pouvoir entamer la mission qui lui fut confié par le Roi, à savoir, procéder à une filature de l'inquisiteur de la garde. Suivre un collègue ne lui plaisait guère mais si le Roi avait des soupçons, il valait enquêter.

Après avoir rangé son matériel au chateau, Friedrich s'habilla comme monsieur tout le monde, il décida ensuite d'aller sur la place publique et de se fondre dans la masse. Il parlait avec les gens, puis resta la majeure partie de la journée sur un banc public, dos au mur, chapeau sur la tête rabattu devant les yeux pour faire semblant de dormir. Il ne lui restait plus qu'à voir l'inquisiteur ou entendre quelqu'un en parler.

Marie-Christine venait de passer son avant midi à faire des courses en ville. Tout ce va et vient l'avait fatiguée alors elle décida d'aller s'assoir un peu sur un banc de la place publique. L'endroit était bondé de monde et fait surprenant aucun banc n'était libre.

Après quelques minutes d'observation elle en vit un occupé par un seul homme et sans hésiter elle alla s'assoir à ses côtés. L'homme paressait endormi, elle pris garde de ne pas trop bouger de peur de le réveiller. Autour les gens parlaient fort et se bousculaient pour avoir accès à tous les points d'achats placés en cercle autour de la place publique. C'était toujours comme ça l'été durant.

Soudain au loin on entendit le chant d'un clairon bien familier. Celui de l'inquisiteur royal. Aussitôt le ton de la foule s'allègea et les points d'achats se libérèrent. Tous le monde ou presque redoutait la présence de cet homme au pouvoir d'acier...

Du côté nord de la place publique un groupe de chevalier pénétra dans le lieu publique. Une fois de plus l'inquisiteur venait faire régner l'ordre et disperser la foule trop dense. 3 coups de clairons vint terminer son entrée et une fois que les gens furent calmés il descendit de son cheval.

Ses hommes allèrent s'installer aux 4 coins de la place pour avoir un meilleur contrôle et exécuter les ordres. Pour l'instant le groupe ne faisait que de l'observation préventive. Si quelque chose venait à surgir l'inquisiteur serait prêt...

La place s'était tue. Un silence régnait sur la place la plus bruyante de la ville. Là ou normalement tout le pays se croisait. C'est ce calme qui fit sortir Friedrich de se torpeur. Il ne dormait pas, il faisait semblant, mais tout en le cachant il s'était perdu dans ses pensées.

Il feignit l'homme qui se réveille. Tout d'abord il s'étira tel un félin après une longue sieste, sans pour autant bousculer la jolie demoiselle assis à ses cotés. Il releva ensuite son chapeau du bout du pouce pour voir aux alentours. Il nota la position des gardes, et celle de sa cible. Il tourna la tête et vit la jeune femme qui regarda, elle aussi, la place. Il la contempla quelques secondes, elle était plutôt jolie. Il détourna la tête et dit :

- Ce calme est bien plus efficace pour me réveiller que ne l'est le vacarme qui le précédait.

Il tourna la tête vers la fille, et sourit.

- Friedrich Denoch, enchanté.

Le garde en mission se dit qu'il lui faudra un nom d'emprunt pour la suite de son aventure.

- Et moi je parle et je monopolise tout le banc, vraiment désolé. Tenait mettez vous à l'aise. Encore désolé d'avoir pris tant d'espace.

Friedrich se décala sur sa droite pour permettre à la jeune femme de mieux s'installer sur le banc.

Elle eue de la difficulté à sortir ses pensées de l'arrivée du groupe de l'inquisiteur. Ce silence soudain prit tous les habitants par surprise et tous les visages se regardèrent gênés. Une voix vint à son oreille et toute suite elle réalisa que c'était l'homme à son banc qui venait de sortir de son sommeil. Elle le regarda brièvement et lui fit un léger sourire.

- Moi de même cher monsieur!............. ah ne vous inquiétez pas pour moi ce petit bout de banc me conviens parfaitement!

Elle porta une fois de plus son regard vers les chevaux et les hommes d'autorités. Un petit frisson lui parcouru le dos car ce silence commençait à peser lourd autour d'eux. Réflexion fait elle aimait mieux entendre le bruit de la foule au lieu de l'ambiance de peur qui venait de s'installer.

- Je trouve l'ambiance un peu crue vous ne trouvez pas?

La gestuel de l'homme qui se tenait à côté d'elle l'amusait. Le pauvre n'avait pas l'air de savoir ce qui se passait...